Qu'est-ce que Amourgynoir ?
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1C'est mettre l'accent sur les expériences vécues par les femmes, les jeunes filles, les personnes de genre divers et les personnes trans noir·e·s, et de lutter contre la violence anti-Noir·e·s genrée.
2C'est un appel à l'action qui fait appel à l'amour pour déstabiliser la misogynoir et lutter contre la haine systémique à l'égard des femmes, des jeunes filles et des personnes noires de divers genres.
Les femmes, jeunes filles, personnes de diverses identités de genre et personnes noires (FJFPDIG-N) sont toujours à l’avant-garde des mouvements de résistance et d'activisme en matière de justice sociale. Ce mouvement n'est pas différent.
Le Canada n'a pas encore atteint l'équité raciale et de genre. Il continue d'ignorer son histoire coloniale et patriarcale, ce qui se traduit par une violence persistante, en particulier à l'égard des communautés noires, dont plusieurs vivent sur ces territoires depuis des siècles.
Nous avons élaboré le Code Amourgynoir pour en faire un mouvement social, un cadre, une promesse et une révolution.
Pourquoi ce mot est-il important ?
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Amourgynoir est un terme créé par Nneka MacGregor (2019), un verbe qui définit les actions entreprises pour élever et centrer de manière proactive, délibérée et intentionnelle les femmes, les jeunes filles, les personnes de genre divers et les personnes trans qui s'identifient à titre de personnes noires ; pour aimer, aimer, faire confiance, avoir foi et croire en les femmes, les jeunes filles, les personnes de genre divers et les personnes trans qui s'identifient à titre de personnes noires.
Il s'agit d'un verbe. Amourgynoir souligne l'importance de l'amour et, plus important encore, de l'acte d'aimer les FJFPDIG-N. Cette expression souligne également la nécessité de remplacer la haine pour FJFPDIG-N qui est à la base de la suprématie blanche et de la misogynie, par de l'amour pour les FJFPDIG-N. C’est là la base d'un cadre de responsabilisation et de justice transformateur.
Amourgynoir et le Code A jouent un rôle important parce qu'ils offrent un contre-discours qui remet en question le discours dominant au sujet des survivantes FJFPDIG-N, autant dans des contextes historiques que contemporains car:
- Ils sont menés par les survivant·e·s et axés sur celles-ci et ceux-ci.
- Ils rapportent les vérités des expériences des survivant·e·s de la violence genrée anti-Noire·s, y compris la violence sanctionnée par l'État en réponse à la violence sexiste (par exemple, les victimes et survivant·e·s Noir·e·s sont plus susceptibles d'être criminalisé·e·s, les enfants Noir·e·s sont plus susceptibles d'être appréhendé·e·s, le manque de financement pour les services contre la VBG dirigés par des Noir·e·s et desservant des Noir·e·s, etc.)
- Ils s'appuie sur les expériences vécues par les survivantes de la violence genrée, dont les vies sont le théâtre de la suprématie blanche et de la résistance des Noir·e·s.
- Ils ont recours à un cadre transformateur de responsabilité et de justice pour changer les conditions qui créent, renforcent et perpétuent les actes de violence à l'encontre des victimes de trafic humain.
- Ils suscitent l'espoir d'une libération des FJFPDIG-N et de tous les peuples opprimés du Canada.
En bref, le Code A reprend l'histoire des survivant·e·s FJFPDIG-N de la violence anti-Noire genrée au Canada. Les FJFPDIG-N ont une histoire unique à l'intersection des facteurs raciaux, de genre et d'autres facteurs d'identité, qui a été effacée de l'histoire canadienne.